La fascination du couteau

Le couteau, composé d’un manche et d’une lame fascine. Selon le dictionnaire, le couteau est une arme blanche, courte, de poing, caractérisée par un seul tranchant et un dos. La définition dit aussi que le couteau est un outil essentiel à la survie de l’homme, qu’il lui sert pour la vie domestique, la chasse et la guerre.

Les couteaux de chasse à lame droite ou courbe sont les plus nombreux depuis l’époque médiévale et peuvent atteindre une grande dimension. Leur décor est souvent somptueux. Les Ecossais portaient deux types de couteaux : le « dirk », assez long, et le petit « skean dou » qui se place dans le bas. Tous les deux sont munis d’un contre-tranchant en scie.

La légende attribue au Texan Jim Bowie la création au 19ème siècle du « bowie knife », engin redoutable doté d’une forte lame et d’un grand contre-tranchant en croissant. J’en mets un magnifique exemplaire de style Bowie en vente sur la boutique de ce site.

En Orient, les pays musulmans utilisent le « kard » d’origine turque à pointe souvent renforcée pour percer les cottes de mailles, ou le couteau Khyber (Salawar Yatagan), manié par les tribus afghanes. Un poignard de parade Koumya d’origine marocaine à lame courbe très différents du Kard et du Khyber est à voir également sur la boutique de mon site.

Un accessoire indispensable

Sans doute, depuis l’apparition des armes à poudre, le couteau, par opposition, a pris l’appellation d’arme blanche. Il semble très utile puisqu’il sert pour la vie domestique. Pourtant, aujourd’hui, le couteau a dû déserter les poches des plus inoffensifs d’entre nous. On ne peut plus se promener avec un couteau, mais on peut toujours emporter un cutter avec soi, une hache ou une tronçonneuse. Bref, le sujet de cet exercice n’est pas politique, car malgré ces interdits grotesques, le couteau fascine.

Le couteau est l’expression de toute une culture, région par région, pays par pays et même métier par métier. Le couteau corse n’a rien à envier au couteau espagnol ou au couteau suisse, etc. De plus, chaque artisan coutelier s’inspirant ou non de ses maîtres, crée sans fin de nouveaux modèles, innovant grâce à des techniques et des matériaux parfois surprenants.

On connaît l’os, le bois, la corne, la bakélite, l’ivoire, la caséine, la tôle pliée à l’image du douk-douk, et différentes résines avec inclusions de pierre, de métal, etc. Chacune de ces matières va inspirer le créateur coutelier qui en fera un manche d’exception.

Quant à la lame, elle fera l’objet d’un soin tout particulier. Le forgeron coutelier en définira la forme, la matière, inox ou au carbone. Puis il décidera de la décorer par un système de couches d’acier superposées, appelé Damas ou en y apportant quelques décors guillochés sur le dos de la lame ou sur le ressort.

Fabrication artisanale et fabrication industrielle

On distingue deux types de couteaux. Ceux issus d’une fabrication artisanale. Il s’agit donc de pièces uniques, même si le coutelier en réalise plusieurs du même format. Chaque manche est toujours différent grâces aux particularités de la matière naturelle qui le compose. Les veines du bois, de la corne, etc. permettent d’obtenir des modèles uniques. Puis les couteaux issus d’une fabrication industrielle à l’image du célèbre couteau suisse de Wenger ou de Victorinox. Bien que l’usine Wenger ne fabrique plus de couteaux aujourd’hui, les collectionneurs en sont toujours friands. Chez Victorinox, les couteaux sont fabriqués selon un ancien savoir-faire et font l’objet de contrôles sévères et minutieux. De plus, le fabricant offre de solides garanties sur tous ses modèles. On peut donc trouver son bonheur parmi tous les fabricants, qu’ils soient artisans ou industriels.

L’anatomie du couteau pliant

Les plaquettes, la mitre, le tranchant, l’onglet, le ressort, les platines, etc. tant de mots pour définir avec précision chaque pièce composant un couteau pliant. Un véritable poème imaginé par les couteliers depuis des siècles pour permettre d’identifier chacune des pièces d’un couteau.

(image tirée de la revue hors série « Le chasseur français »

Les couteaux qui me passionnent

Tout a commencé par un Mongin offert par mon épouse il y a plus de 35 ans, lors d’un voyage à Nice. En forme de griffe d’ours, ce pliant à une lame avec manche en bois de cerf et lame inox, continue de m’enchanter chaque jour. Pour lui servir d’étui, j’ai fait appel aux services d’un sellier d’art qui a réalisé un magnifique étui de ceinture en cuir gravé d’une tête d’ours. Ce couteau est le premier d’une petite collection qui a évolué au fil du temps.

Parmi d’autres pépites, j’ai eu la chance d’avoir un authentique Laguiole signé « Coutier » en ivoire et laiton. Je l’ai offert à ma fille qui partage un peu de cette passion. Un ami m’a rapporté un véritable couteau de Gaucho de l’Uruguay, avec des incrustations en or. Il s’agit d’un travail artisanal remarquable tant sur la lame que sur le manche.

Beaucoup des couteaux de ma collection sont désormais en vente sur la boutique de mon site. Parmi eux, quelques couteaux publicitaires, des poignards pour aventuriers, des pliants bons à tout faire et de jolies pièces à offrir ou à s’offrir.

Publié par onclebroc

Je suis un brocanteur nomade passionné de coutellerie, d'horlogerie et de toutes sortes de petits objets anciens dont la manufacture est remarquable.

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