La jolie tôle émaillée, joyeusement introduite dans les cuisines de nos arrières grands-mères, fut un grand progrès pour les ménagères de l’époque. Elles pouvaient ainsi entre autre, garder le café au chaud et le servir tout au long de la journée.
C’est grâce à la technique de l’émaillage du métal que cela pu se faire. Ainsi, plus de rouille sur l’ustensile désormais protégé par l’émail.
Le souci de l’ornement de la tôle émaillée
C’est en 1870 que commence l’émaillage des objets en tôle. Devant ces nouveaux ustensiles, légers, solides, colorés, les ménagères délaissent les lourdes bassines en fonte et autres casseroles en cuire à l’entretien très fastidieux.
Une fabrication soignée
Les cafetières émaillées ont des éléments qui sont rivetés entre eux. Les becs verseurs sont faits de parties assemblées. Ce n’est qu’à la fin du 19ème siècle que l’emboutissage de la tôle est apparu. Ceci a permis de réaliser des décors et des éléments à assembler plus travaillés.
Une valeur ajoutée grâce aux décors
Ce qui fait la valeur d’une cafetière en plus de l’ancienneté, c’est la richesse des décors et des couleurs. Les blancs, bleux et bruns sont les couleurs les plus fréquentes. Les rouges, verts et jaunes ainsi que les damiers sont plus rares. On épaissit le décor peint en travaillant une épaisse couche de peinture. Ceci permet
d’ augmenter ces effets de relief. Certains peintres travaillaient à main levée, selon la forme de l’objet. Des fleurs s’enroulant autour des becs, des oiseaux attrapant des insectes en vol sont autant de raisons d’ajouter de la valeur à un objet pouvant en faire tripler le prix.
Une production illimitée
Tous les objets de cuivre, fer, fonte, porcelaine ou fil de fer ont été copiés et fabriqués en tôle émaillée. en 1930, on comptait 300 fabriques en Allemagne, 85 en France et 51 en Tchécoslovaquie. Très peu signent leus productions. Difficile donc de déterminer la provenance d’un objet en tôle émaillée. On peut toutefois se fier à la forme des récipients. En Belgique, par exemple, le couvercle est retenu par un rebord absent sur les modèles français. En France, les casseroles sont ventrues alors qu’en Suisse, elles ont un bord large et un fond plat.
De nos jours, la tôle émaillée se fait de plus en plus rare, particulièrement pour les cafetières recherchées par les jeunes couples japonais pour “boire le café à la française” !